Vérification de situation électorale Accueil particuliers > Justice > Injure - Diffamation - Incitation à la haine > Incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination Fiche pratique Incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination Vérifié le 21/07/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre), Ministère chargé de la justice L'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination est le fait de pousser par son attitude des tiers à maltraiter certaines personnes, en raison de leur origine, de leur religion, de leur sexe ou de leur orientation sexuelle C'est une infraction punie par la loi. Si vous êtes victime de ces faits, vous pouvez porter plainte. Certaines associations peuvent aussi porter plainte contre les auteurs présumés de cette infraction. Le procureur peut aussi décider de se saisir de l'affaire. Tout replier Tout déplier De quoi s'agit-il ? DéfinitionL'incitation à la haine est le fait de pousser par ses actes des tiers à manifester de la haine à l'égard de certaines personnes, en raison de leur couleur de peau, de leur origine, de leur religion, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur handicap.Cette expression est aussi utilisée pour désigner l'incitation à la violence et l'incitation à la discrimination pour les mêmes motifs.Les personnes visées peuvent être un groupe de personnes non dénommées (les pratiquants d'une religion, les personnes d'une certaine nationalité...), ou une ou plusieurs personnes précisées et désignées par leur nom.L'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination est une infraction punie par la loi. Cette infraction constitue un délit, si l'incitation est publique, et une contravention si l'incitation est privée.L'incitation est publique si elle a pu être lue ou entendue par plusieurs personnes sans lien entre elles : propos tenus dans la rue, sur un réseau social public,...L'incitation est privée si elle n'a été lue ou entendue que par quelques personnes liées entre elles : sur un réseau social restreint à quelques amis, lors d'une réunion professionnelle...Différence avec l'injureL'incitation à la haine se différencie de l'injure.L'auteur de l'injure vise à blesser la cible de ses propos par son seul fait.À l'inverse, l'auteur d'une incitation à la haine cherche non seulement à convaincre les témoins de ses propos, mais aussi à les pousser à agir. Les propos doivent avoir été prononcés dans des termes et dans un contexte qui impliquent la volonté de leur auteur de convaincre d'autres personnes. Par exemple, si on dénigre un groupe religieux et qu'on invite invite d'autres internautes à commettre des actes violents contre eux.Différence avec la diffamationL'incitation à la haine concerne des propos haineux ou violents, mais sans accusation précise.Au contraire, le fait d'accuser un groupe ou une personne d'un fait précis portant atteinte à leur honneur (le non-respect de la loi par exemple) est un cas de diffamation. Par exemple, si on accuse tel groupe ethnique de fraude sociale, c'est un cas de diffamation raciste et non une incitation à la haine. Signaler des propos tenus sur internet Si vous êtes victime ou témoin de propos sur internet (sur un forum ou sur un réseau social) qui s'apparentent à l'incitation à la haine envers certaines personnes, vous pouvez les signaler à la police ou à la gendarmerie. Service en ligne Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos) Accéder au service en ligne Ministère chargé de l'intérieur Contacter la police ou gendarmerie par messagerie instantanée Une messagerie instantanée (chat) vous permet de dialoguer avec un fonctionnaire de police ou un militaire de la gendarmerie. À tout moment, l'historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette. Service en ligne Signaler une discrimination Accéder au service en ligne Ministère chargé de l'intérieur Porter plainte Vous pouvez porter plainte dans un délai d'1 an après la date de l'infraction. Sur place Par courrier Vous pouvez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix. Où s’adresser ? Commissariat Gendarmerie La réception de la plainte ne peut pas vous être refusée.La plainte est transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie. Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.Pour cela, vous devez envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction. Où s’adresser ? Tribunal judiciaire Votre courrier doit préciser les éléments suivants : Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone) Récit détaillé des faits, date et lieu de l'infraction Nom de l'auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X) Noms et adresses des éventuels témoins de l'infraction Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice Vos documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats... Votre éventuelle volonté de vous constituer partie civileVous pouvez utiliser le modèle de courrier suivant : Modèle de document Porter plainte auprès du procureur de la République Accéder au modèle de document Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Première ministre Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte. La présence d'un avocat n'est pas obligatoire pour le dépôt de plainte et pendant toute la durée de la procédure jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel.Les associations dont l'objet est la lutte contre le racisme peuvent aussi saisir la justice. Elles peuvent porter plainte ou se constituer partie civile et demander des dommages-intérêts.Les associations peuvent aussi saisir directement le tribunal via une citation directe. Sanctions encourues Incitation publique Incitation non publique Type d'infraction : DélitPeine de prison : 1 anAmende : 45 000 €Le procureur peut aussi mettre en place des mesures alternatives aux poursuites comme un stage de citoyenneté. À savoir les personnes poursuivies ne peuvent pas être jugées en comparution immédiate, en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ni en convocation par procès-verbal. Type d'infraction : ContraventionPeine de prison : AucuneAmende : 1 500 €Le procureur peut aussi mettre en place des mesures alternatives aux poursuites comme un stage de citoyenneté. Textes de référence Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : article 24 Peine encourue pour incitation publique à la haine Loi du 29 juillet 1881 : article 50-1 Fermeture des sites incitant à la haine Loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique : article 6 Blocage des sites incitant à la haine Code pénal : article R625-7 Peine encourue pour incitation non publique à la haine Circulaire du 12 janvier 2015 relative aux infractions commises suite aux attentats terroristes des 7, 8 et 9 janvier 2015 (pdf - 241.3 KB) Services en ligne et formulaires Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos) Téléservice Signaler une discrimination Téléservice Questions ? Réponses ! Comment signaler le contenu illégal d'un site internet ? Responsabilité des contenus publiés sur internet : quelles sont les règles ? Et aussi Apologie du terrorisme - Provocation au terrorisme Justice Pour en savoir plus Prévention de la pédopornographie et de la violence sur internet Association française des prestataires de l'internet (AFPI)